À l’ère du numérique, les community managers sont devenus les visages invisibles de nombreuses marques. Ce sont eux qui répondent à vos commentaires, gèrent les crises, relancent l’engagement et alimentent la conversation en ligne. Pourtant, derrière les écrans, leur quotidien est loin d’être un long fleuve tranquille. Si leur rôle est souvent perçu comme « fun » et « tendance », la réalité est toute autre : nombreux sont ceux qui frôlent, ou tombent, dans le burnout.
La mission du community manager ne s’arrête pas à la simple animation des réseaux sociaux. Il ou elle est en première ligne, exposé(e) en permanence aux émotions et réactions du public. Commentaires haineux, critiques injustes, urgences à toute heure du jour (et de la nuit) : l’exposition au stress est continue.
« On attend de nous qu’on soit réactifs 24h/24. Les week-ends, les jours fériés, ça n’existe pas vraiment quand une crise éclate. Et elle éclate toujours quand tu ne l’attends pas », confie Julie, community manager dans une agence parisienne.
Ce stress latent s’accumule, d’autant plus que les moyens pour y faire face sont souvent insuffisants. Peu de formation à la gestion de crise, peu de soutien psychologique, et surtout un manque de reconnaissance pour un métier encore flou dans bien des entreprises.
Le télétravail et la flexibilité, souvent vantés comme des avantages, contribuent aussi à brouiller les repères. Beaucoup de community managers gèrent plusieurs comptes à la fois, pour différentes marques, avec des calendriers éditoriaux qui ne laissent que peu de répit.
« J’ai l’impression de vivre dans mon téléphone », explique un Community manager à La Rochelle, qui travaille pour une entreprise de e-commerce. « Dès que je m’éloigne de mes notifications, je culpabilise. Et quand je déconnecte vraiment, j’ai peur d’avoir raté quelque chose d’important. »
Ce besoin de disponibilité permanente empêche le repos psychique nécessaire, ce qui favorise l’apparition de symptômes de surmenage : troubles du sommeil, irritabilité, perte de motivation… jusqu’à l’épuisement total.
Un aspect méconnu du métier est la charge émotionnelle. Être community manager, c’est aussi absorber quotidiennement les frustrations des internautes, les critiques acerbes, voire des propos violents. Lors de campagnes sensibles ou de bad buzz, ils sont la première cible, mais rarement ceux que l’on protège.
Le plus paradoxal ? Il leur est demandé de garder un ton cordial, positif, et empathique, quelles que soient les attaques. Cette dissonance entre ce qu’ils ressentent et ce qu’ils doivent afficher contribue à une fatigue émotionnelle intense.
Heureusement, certaines entreprises commencent à prendre conscience de la nécessité d’accompagner leurs community managers. Des psychologues du travail et spécialistes de la santé mentale recommandent plusieurs mesures concrètes :
Les professionnels eux-mêmes peuvent aussi s’outiller : techniques de respiration, limites claires sur les heures de travail, alerte précoce des signaux de fatigue mentale… Autant d’actions préventives pour garder l’équilibre.
Aujourd’hui, les community managers ne veulent plus être considérés comme les « petites mains du digital ». Ils souhaitent être reconnus comme des professionnels à part entière, détenteurs de compétences variées (communication, psychologie, data, branding…) et exposés à des risques bien réels.
Mettre en lumière les enjeux psychologiques du métier, c’est contribuer à le professionnaliser et à le rendre plus durable. Car sans eux, les marques perdraient bien plus qu’un bon taux d’engagement.
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